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CAMPS CHANTIERS EKUA-ALE (camps socio-artistiques)

ETE 2020… le Chantier Ekua-Alê se prépare déjà ! Inscrivez-vous !
Se rassembler en juillet 2020 à Ekua-Alê, c’est Echanger – Partager – S’enrichir l’un de l’autre – Partager - Innover encore et encore. Ekua-Alê : un grand espace d’échanges et de perfectionnement certes mais surtout un lieu de partage et de vie
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ETE 2020…

le Chantier Ekua-Alê se prépare déjà ! Inscrivez-vous !

Se rassembler en juillet 2020 à Ekua-Alê, c’est Echanger – Partager – S’enrichir l’un de l’autre – Partager - Innover encore et encore. Ekua-Alê : un grand espace d’échanges et de perfectionnement certes mais surtout un lieu de partage et de vie. Ekua-Alê ne se raconte pas, ne se lit pas, Ekua-Alê se VIT TOUT SIMPLEMENT.Vous êtes un particulier, un instituteur, un groupe constitué, une compagnie de théâtre ou de musique, une association oeuvrant dans le Social ou dans la Culture…quel que soit votre métier, Ekua-Alê 2009 vous sollicite, vous Invite!A. PRÉSENTATION1. EKUA-ALÊ ?Dans le souci de promouvoir le volontariat, l’humanisme et l’échange au-delà des frontières, l’Association Kadam-Kadam accueillera pour une sixième Edition cet Eté 2009 des Volontaires pour ensemble animer un Camp Chantier Socio-artistique dénommée Ekua-Alê.Étymologiquement, le terme Ekua-Alê issu de la langue ''Akposso'' parlée dans la région des Plateaux du Togo signifie ''RENCONTRE''. Il s’agit en effet d’une ‘cité socioculturelle’ où les habitants viennent de tout lieu du globe.=> Pour quelles actions ?Du soutien scolaire : séances de cours aux jeunes scolaires et collégiens en vacancesUne démarche de prévention dans le domaine de la santé : spectacle d’intervention .Des ateliers d’initiation aux pratiques artistiques et artisanales traditionnelles au bénéfice de la population locale autant que des volontaires : batik, recherche musicale tradi-moderne et percussions (djembé, calebasse, balafon, gons, guitares, cor, polyphonies…)Une aide aux enfants démunis (livres, cahiers, stylos, crayons, pinceaux, gouaches, feutres, médicaments, vêtements…) pour laquelle la participation est souhaitée.Une action environnementale par l’aménagement d’un espace ou par un reboisement (à préciser avec les autorités du milieu d’accueil)Et d‘autres propositions qui peuvent venir de vous ! EKUA-ALÊ est une opportunité pour chacun d’extérioriser l’humanisme, d’expérimenter l’esprit de volontariat et de construire sa vision de la culture au pluriel. A cet effet, des Journées Africaine, Européenne et Américaine sont envisagées. Parallèlement à toutes les activités partagées dans un esprit d’échange culturel, ces journées visent une expression plurielle de nos traditions respectives, de nos valeurs, de nos petits ou grands trésors culturels au travers de jeux, de quizz, de contes, de mises en scène…B. PROGRAMME EKUA-ALÊ -                             JUILLET 2020I- ACCUEIL ET INSTALLATIONChers Volontaires, Barka Dazwa comme pour dire soyez les BIENVENUS ! Une équipe de volontaires de Kadam-Kadam vous accueillera dès votre arrivée à Lomé dans une ambiance animée et fraternelle. Profitant de cet atterrissage au Sud du pays, nous partirons une journée à la découverte de la première ville du Togo, Aného. Ce sera l’occasion de voir la jonction entre le fleuve Togo et l’océan à Yesuvito, un quartier très animé d’Aného. Puis… Départ pour pour le site !II- ACTIVITÉS SUR LE CHANTIERa. ACTIVITÉS EN ATELIERS- Initiation au Batik traditionnel : Décoration et teinture des T-Shirts avec un professionnel du batik.- Percussions- Forums/Exposés-débats sur divers thèmes : le vodoun, le mariage en milieu rural, l’enterrement en Afrique, la chasse…b. ACTIVITÉS SOLIDAIRESSoutien scolaire organisé avec les établissements du milieu. Les matériels donnés aux enfants serviront à la réussite de cette action socio-éducative.c. EXCURSIONSNous profiterons de cette rencontre pour effectuer des visites touristiques.d. SPECTACLES SUR LES SITES EKUA-ALÊSpectacles de Kadam-Kadam… en ligne !Par ailleurs, des artistes du milieu et d’autres invités spécialement pour l’occasion présenteront des spectacles de théâtre et des concerts. Apprêtez-vous à des moments d’échanges avec les volontaires d’ici et d’ailleurs, des moments d’art, d’émotion de gaieté intenses !e. Racont’arts tout azimuts et Ambiance à Gogo : Soirées de jeux africains et occidentaux. Soirées de contes : libres paroles au creux desquelles s’incrustent des histoires, ou modernes, ou traditionnelles, ou purement inventées… Des nuits inoubliables !L’un des premiers objectifs Ekua-Alê étant de permettre les rencontres, les volontaires vivront un programme d’activités socioculturelles alléchantes !EKUA-ALÊ, vous y êtes ! Quelle que soit votre nationalité, votre statut social, votre métier, une occasion vous est donnée cet été 2020 pour vivre EKUA-ALÊ, un chantier culturel d’échange ,de rencontres et d’appui. EKUA-ALÊ est un carrefour d’animations artistiques variées, d’ateliers et d’excursions… Ne doutez plus ! Inscrivez-vous !L’équipe d’Organisation sera à votre disposition pour les formalités administratives auprès des autorités compétentes. Nous vous conseillons d’effectuer les formalités de visa avant votre arrivée.

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Juillet 2000

EKUA-ALE édition AGADZI

En Juillet 2000 une équipe du Théâtre Kadam-Kadam fut sollicitée à Amlamé pour expertise, assistanat et animation d’atelier de jeu d’acteurs. Une rencontre riche non seulement en échanges artistiques mais aussi et surtout en projets. Parmi ces derniers il y avait le Chantier EKUA-ALÊ. De cette rencontre EKUA-ALÊ n’était qu’un rêve, une ambition, une envie…en ces moments là. Suite à cette formation la troupe Kélé Tia-Tia vit le jour et devait s’atteler en collaboration avec le Théâtre Kadam-Kadam pour le démarrage effectif du Chantier EKUA-ALÊ.
En Septembre 2003 EKUA-ALÊ connut une Edition expérimentale, l’Edition Agadzi, nom qui fut choisi enfin d’immortaliser la source de l’initiative EKUA-ALÊ.

 

Cette édition a été essentiellement placée sous le signe des ateliers de théâtre en milieu scolaire, atelier de formation en adaptation avec la troupe Kélé Tia-Tia. Elle s’est déroulée à Lomé et à Agadzi. Le Chantier regroupait des Volontaires togolais.

 

Il eut des excursions dans les plateaux d’Amlamé , les Volontaires découvrent la source d’une cascade et partagèrent leur vie artistique avec les populations. Ainsi les spectacles suivants furent offerts au public de Lomé et d’Agadzi :
les Veillées d’Adziga au Centre de spectacle de la Mairie d’Amlamé-Agadzi

Da’ambé ou La fille du Roi à l’Espace Aréma et au Centre Culturel Degnigban.

De cette première expérience les réflexions se sont axées sur l’internationalisation de l’événement. D’où quatre années de préparation et de mise en place des compartiments adéquats pour accueillir les Volontaires. Ainsi s’ajoutèrent au Théâtre Kadam-Kadam, les unités Actions Sociales et Groupe Musical. La seconde édition ne fut possible qu’en juillet 2006, l’objectif d’internationaliser l’événement fut atteint car en plus du Togo on pouvait compter parmi les Volontaires ceux venus de la RDC, du Bénin, de l’Espagne et de la France.
Après Agadzi, Kumbélé du 08 au 28 juillet 2006, Ma’anta Sah prévue du 22 décembre 2006 au 05 janvier 2007, les évènements EKUA-ALÊ se suivent et chaque édition présente ses traits particuliers. Nous lançons un appel sincère à tous ceux qui désirent participer de quelque manière que ce soit à l’événement de ne pas hésiter. Nous sommes disponibles à collaborer avec vous !

Kadam-Kadam…oh ! quelle aventure…

Je ne sais quoi en dire pour commencer…que du bien déjà, ça c’est sûr ! Je vais d’abord vous remercier tous pour nous avoir fait partager votre culture, votre ouverture, votre joie, votre cœur…

C’est un grand bonheur pour moi que d’avoir pu vivre cela avec vous tous …

J’étais loin de m’imaginer tout ce qui allait m’arriver ici mais j’en ressors vraiment plus enrichie, moins ignorante et avec un amour grandissant pour l’Afrique et plus particulièrement les Togolais de diverses origines que j’ai eu le plaisir de rencontrer…

C’est tellement fort ce que j’ai vécu que je n’ose penser au retour en France. Les français sont tellement loin de s’imaginer tout ce que vous vivez ici…et qu’est-ce qu’ils manquent!! J’aimerais tellement leur montrer ce que vous êtes réellement, ouvrir les yeux. Mais bon…je garde espoir et je compte sur vous pour faire découvrir au plus de monde possible ce petit bout d’Afrique et toutes ses richesses…

J’ai vraiment foi en Kadam-Kadam et je vous souhaite de grandir dans l’ouverture du cœur comme vous l’avez toujours fait…

Merci mille fois par ces moments passés ici et je ne suis pas prête de vous oublier …

Vous savez où me trouver pour quoi que ce soit qui puisse vous aider.

Avec tout mon cœur

Amicalement,

Au début, en France, loin, là-bas, pour 2 françaises, Kadam-Kadam n’était qu’un nom, le Togo qu’une tâche sur la carte du monde et les togolais qu’un espoir d’amitié.

Demain, les 2 françaises se séparent du groupe Kadam-Kadam qui est devenu pour elles une 2ème famille comme on a tendance à l’écrire mais une famille à part entière ; où nous avons tant appris, tant partager, tant aimer finalement.

Nous allons quitter cette tâche sur la carte qui est devenue notre port d’attache en Afrique.

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Juillet 2008

EKUA-ALE édition MIVA

Chacun de nous, volontaires avec Kadam-Kadam, avait apprêté son sac à dos de Lomé, de Paris et sa banlieue, de Cotonou, de Kara, de Mouvaux, d’Agou, de Mons... Malgré les distances, nous cheminions ensemble depuis une année, quelques mois, quelques semaines en direction d’Ekua-Alê. Guidés par trois objectifs phares - échange interculturel, soutien scolaire et dynamique artistique - nous avons franchi les obstacles en parcourant une route de trouvailles, de jonctions, d’imaginaires, fertile. Toute cette mobilisation individuelle et associative en amont avait renforcé notre cohésion, notre impatience, l’envie de nous réunir dans la réalisation du camp chantier.

Ekua-Alê (« Rencontre » en ''Akposso'', langue parlée dans la région des Plateaux du Togo) constitue un espace singulier de partage des cultures, de travail solidaire, d’arts, de fête et de recherches. Chaque édition reçoit un baptême, ainsi nous avons appelé cette cinquième rencontre « Miva », « Venez » en Mina. Une invitation universelle ? La formule apparaît présomptueuse... mais au fond c’est ça ! L’invitation, nous la lançons à tous dans le but de favoriser les liens entre communautés d’horizons divers, et d’encourager les activités sociales et culturelles des populations souffrant de la pauvreté au Togo. L’universel, à notre mesure, c’est ce croisement d’univers qui se méconnaissaient et qui s’approchent. Nous n’appartenons pas aux mêmes ethnies, aux mêmes nations, mais nous avons pour sûr des racines communes. A partir de là nous pouvons construire quelque chose, une somme d’initiatives dont les bénéfices se font voir localement et au-delà, par ce qui nous transforme, nous grandit.

Cette année c’est le village d’Agou-Gadzépé, dans la région des plateaux, qui a accueilli Ekua-Alê.

Les quatre volontaires venues spécialement de France en juillet ont agi de là où elles résident avec une vitalité impressionnante. Sandra se rendit disponible à tout moment pour répondre aux questions des nouvelles volontaires et s’organisa pour collecter, acheter et amener au fur et à mesure, depuis juillet 2007, toute une ribambelle de livres pour enfants. Aurore et Camille ont-elles été inspirées par cet engagement ? Toujours est-il qu’elles sont parties à la recherche d’informations et de nouvelles idées telles de vraies chtimis djasparos. Elles ont frappé à toutes les portes : amis, famille, entreprises, collectivités territoriales. Ce fut fructueux… mais leur ambition ne s’arrêtait pas là ! En partenariat avec leur club de handball à Mons, elles ont organisé un grand tournoi sportif qui leur permit de récolter 660€ afin d’acheter des kits scolaires. Elles ont en outre enrichi ces dons par des achats personnels. Enfin Stéphanie - palme d’or pour la rapidité des démarches administratives et médicales – est venue chargée de matériels scolaires et pédagogiques financés avec ses économies d’étudiante.

Les vingt et un volontaires togolais, béninois, belge et française résidant au Togo ne sont pas restés les bras croisés. Le comité d’organisation (composé de Djabs, Alfa, Véronique, Cosme, l’animateur de chantier, et de Katia) a assuré la préparation de Miva, soutenu par le travail salutaire d’Alanda et Lucky (membres du bureau de Kadam-Kadam), de Grégory (stagiaire en administration culturelle) et d’Aurélie (volontaire d’Ekua-Alê 2007, Kan Makan). Cette tâche comprenait plusieurs missions : poursuivre la réflexion sur les enjeux et l’organisation d’Ekua-Alê ; prospecter à Agou ; communiquer en France et sur internet ; assurer un contact continu avec les volontaires ; rechercher des sponsors et des partenaires ; animer des réunions avec les volontaires togolais ; définir le planning et les moyens de nous organiser sur le terrain. Tous les autres bénévoles - Gabriel, Damien, François, Koko, Rémi, Robert, Ras gon, Arnold, Josias, Winiga, Laure, Gilbert, Ali, Bienvenue et Catherine – ont apporté leur pierre à cet « avant Ekua-Alê » en s’apprêtant à conduire l’ensemble des animations Kadamiennes : chants et percussions, ateliers, plateau de télévision, spectacles de théâtre, de musique et de danse.

Du 8 au 26 juillet 2008, nous nous sommes assis autour de la même table. Nous avons cuisiné un gâteau avec nos savoir faire, nos ingrédients venus d’ici et d’ailleurs.De nombreuses personnes et institutions en France ont fait un geste qui compte. Katia, Grégory, Aurélie, votre programme ne vous a pas laissé l’opportunité de venir cet été. Nous espérons être ensemble dans de prochaines aventures. Merci pour tout ce que vous avez fait. Citons aussi les amis et parents qui ont participé à la communication, ceux qui ont donné des contacts, des services, des vêtements, des livres ou un financement au bénéfice des enfants d’Agou, le président du club de handball de Mons qui a soutenu l’initiative de Camille et Aurore, la Mairie de Lille et les écoles qui ont offert du matériel scolaire, l’équipe paroissiale de Mouvaux qui nous a offert un article dans le journal local, tous ceux qui ont contribué à la réussite de ce projet. Merci à tous.

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Décembre 2006

EKUA-ALE édition MA'ANTA SAH

« Kumbélé c’est fini ! A Yoh il ne reste que les traces d’un chantier...d'un camp qui a rassemblé pendant 21 jours, 32 bénévoles et plus venus d’horizons divers. Kumbélé est finie mais Ekua-Alê continue et file vers une prochaine édition que l’on voudra meilleure que la précédente.»
Sur cette promesse les bénévoles de Kumbélé se sont quittés. La troisième édition dont il était question , c’est Ma’anta Sah ! Rencontre inopinée de 15 bénévoles venus des USA, de la France, du Bénin et du Togo, partis à la découverte d'autres cultures.
Le programme de Ma’anta Sah établi sur 15 jours traduisait fidèlement l’esprit d’Ekua-Alê : aller vers l’autre, partager, découvrir, apprendre et comprendre.

1. Les habitants d’Atakpamé

En allant vers l’autre, les bénévoles de Ma’anta Sah ont rencontré les peuples Ana installés dans les Plateaux vers le nord du Togo, venant du Nigeria, plus précisément du Royaume d’Ifè au XIXè siècle.
Aujourd’hui, d’autres peuples se mêlent aux Ana, surtout au centre de la ville d’Atakpamé : les Kabyè, les Nawdemba, les Guins, les Yorouba etc.

2. De découvertes en découvertes


Les bénévoles ont découvert la vie des habitants des Plateaux. En cette période de l’année, le climat est caractérisé par un vent sec et poussiéreux soufflant du sahel vers la mer : l’harmattan. Les bénévoles n’ont pas eu du mal à supporter ce vent ; l’un d’eux déclara : « c’est l’hiver du Togo » quand bien même il ne fait pas aussi frais.

L’histoire était aussi au rendez-vous à Ma’anta Sah. A travers la visite de quelques sites, les bénévoles ont remonté le temps pour découvrir et comprendre des faits qui ont marqué l’évolution d’Atakpamé. D’abord le sanctuaire vodou du dieu Tchakpana. La légende raconte qu’un nommé Atakpa venu du Bénin voisin l’aurait installé. C’est de son nom Atakpa que vient celui d’Atakpamé. Ce redoutable traditionnaliste-guérisseur, constitua, dit-on, un véritable obstacle à l’installation des missionnaires catholiques. Mais à la suite d’une lutte sans merci, son fils réussi à construire en face du fameux sanctuaire une cathédrale où il accomplit son sacerdoce en tant que premier Evêque d’Atakpamé. A sa mort, son corps fut momifié et repose encore à ce jour dans cette cathédrale qui rappellera toujours son existence…
Les bénévoles ont également découvert la rivière Eké, petite, sans grande envergure qui séduit et emporte par moments des riverains qui osent s’y baigner. Comme par hasard, cette rivière longe le sanctuaire du dieu Tchakpana.
De découvertes en découvertes, les bénévoles sont allés à la fontaine Omidoudou (ce qui signifie en langue locale « notre eau » ), fontaine naturelle modernisée aujourd’hui par le Rotary Club. Jadis, pour approcher cette eau qui provient d’un rocher, il fallait se déchausser. Malgré la modernisation, cette pratique est toujours en cours.
A environ 10 km d’Atakpamé, on retrouve Kamina, la contrée historique. Au début du XXè siècle, les allemands y ont installé la toute première radio de l’Afrique de l’Ouest. Pour que cette radio ne tombe aux mains de l’ennemie, ils la dynamitèrent, quelques heures avant de perdre définitivement la guerre.Sur le site de Kamina, les bénévoles ont découvert les restes toujours impressionnants- de cette radio, ainsi que les bunkers et les tours qui gardent encore leur secret, personne n’ayant pu accéder à leur contenu. Dans un champ voisin, des tunnels de plusieurs kilomètres de longueur ont été creusés, rappelant les tranchées de la 1ère Guerre Mondiale. Un peu plus loin, une pierre tombale témoigne encore de l’existence d’une fosse commune où les soldats allemands, victimes de cette guerre, furent enterrés. Les bénévoles ont également découvert le foyer de réinsertion en ruines construit par les allemands. Véritable village avec un puits, une forge, un dispensaire, des greniers, des espaces pour l’élevage etc tout cela sans compter le paysage, les rongeurs et les reptiles allant de pistes en pistes au pied même des passants.

3. Actions Sociales:
Atakpamé regorge de talents en théâtre, dramaturgie, chants et danses. Mais faute d’encadrement et d’infrastructures,ces talents se perdent. C’est à partir de ce constat révélé par les prospections menées dans le cadre d’Ekua-Alê que Ma’Anta Sah a inclus dans son programme des ateliers de formation gratuits:

Ma’anta Sah a vécu .Quelque part à Lomé, à Atakpamé, au Togo, plus précisément à Agbonou, des bénévoles ont répondu à l’appel de l’Association Kadam-Kadam. Ma’anta Sah a immortalisé la vie des bénévoles qui en 15 jours ont comparé leur culture, leur savoir-faire, leur opinion…il n’y a pas eu de différences mais de complémentarité.
Tout au long de ce séjour le Groupe Musical Kadam-Kadam accompagné par tous les bénévoles ont entretenu une ambiance de joie, de gaieté qui parfois, spontanément, faisait accourir les voisins. Jusqu’à la dernière minute de la séparation, certains bénévoles ont continué par chanter avant de se rendre compte après les dernières embrassades que Ma’anta Sah, c’était réellement fini.
A Agbonou, quartier Togo-Grain, il ne reste que les traces d’un Chantier Socio-Artistique qui a rassemblé 15 bénévoles et une centaine de spectateurs en moyenne pendant 15 jours.

Ma’anta Sah est fini mais Ekua-Alê continue et file vers les 4è et 5è éditions successives de juillet et août 2007.

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Juillet 2007

EKUA-ALE édition KAN MAKAN

Et des jours se sont écoulés ….
Et le mois de juillet 2007 abrita la quatrième édition dans la verdure montagneuse d’une localité modeste représentée par deux villages mitoyens unis par l’histoire et connus sous le nom de Ayomé-Edifou.
« Allez, les mannes de nos Ancêtres Dignes vous raccompagnent, vos pieds heurteront des pierres, que ces pierres se transforment en or » tels sont les souhaits et les vœux de Sa Majesté Dada Tossoh Gbaguidi XIII, Roi de Savalou, ville qui a abrité la première édition du Festival International et d’ Endogénéité de la région des Collines ( FESTI ’ CO - Bénin).


L’équipe du Groupe Musical invitée pour la circonstance devait écourter son séjour en vue de rejoindre Lomé pour le déroulement de la 4è Edition du Chantier Ekua-Alê.
Pour le curieux, Ekua-Alê issu de la langue akposso parlée dans la région des plateaux du Togo signifie «rencontre » une expression qui s’inscrit dans la droite ligne de la philosophie dominante de tous les évènements Ekua-Alê précédents voire futurs.
Déjà le 30 juin une équipe composée de Djabs, Bienvenu, Robert, Arnold, de Sikira accueillait Loïc Le Grouiec puis le 04 juillet ce fut le tour de Catherine et Sandra Leloir de fouler les pieds dans les arènes du chantier Ekua-Alê. Le Groupe Musical qui aurait souhaité être présent à ces accueils n’a pu rejoindre Lomé que le 05 juillet. Ainsi tout Kadam-Kadam fut mobilisé pour poursuivre les accueils et tenir la promesse de cette nouvelle édition dénommée Kan Makan. Les arrivées se succédèrent : Katia et Aurélie, Axel, Karine, Caroline, Stéphanie, Anne. Inès pouvait alors clôturer les arrivées avec l’exécution d’une danse semblable au flamenco à l’Aéroport International de Lomé, le lendemain du jour d’ouverture d’Ekua-Alê. Les retrouvailles, les accolades attirèrent l’admiration du personnel de l’aéroport. Comme d’habitude le bus d’accueil démarra sous les rythmes ensorcelants de Kadam-Kadam.
Il faut rappeler que seule Inès avait manqué à la cérémonie inaugurale de la veille à l’auberge qui a servi de logement au service d’accueil et d’installation de Kadam-Kadam. La famille Agbangba accepta une fois encore d’héberger les volontaires venus d’ailleurs, dans son habitat pour permettre à ces derniers de côtoyer et de vivre l’ambiance d’une famille d’ici.
Ainsi pour cette année et pendant plusieurs semaines, l’Association Kadam-Kadam composée de son groupe musical, théâtral et des volontaires issus de plusieurs nationalités se sont encore retrouvés dans le cadre d’une nouvelle édition Ekua-Alê dénommée Kan Makan c’est à dire « partage mutuel et réciproque » en langue mina. Il s’agit donc en peu de mots un temps de voyage qui se veut également un temps de partage multiculturel. Pour la réalisation de ce grand rendez-vous du donner et du recevoir Ayomé-Edifou était une destination touristique qui jadis connut une prospérité sans précédent à l’époque où la hausse des prix du café et du cacao permettait à sa population en majorité agricole de jouir d’une certaine liberté financière.
Depuis, beaucoup d’eau a passé sur le pont...
Au total une trentaine de volontaires d’Europe et d’Afrique ont joint leur volonté à la grande foule des habitants d’Ayomé-Edifou pour vivre les grands moments du chantier de juillet 2007.
La population n’a rien perdu de son hospitalité. Kadam-Kadam choisit sa terre pour abriter la quatrième édition. Une véritable surprise pour la quasi-totalité des volontaires surtout ceux venus d’ailleurs, Inès De Luna écrira « Ainsi en ont décidé Ayomé et Edifou en nous accueillant comme rois et reines accueillis par rois et reines…
Vous y étiez, je n’ai rien à décrire, les paroles, précieuses, ne remplaceront jamais la force de ce que nous avons vécu, reçu, entendu, vu, aimé… ».
Le décor était déjà planté pour accueillir les volontaires, un accueil royal pour souhaiter la bienvenue à ceux-ci. L’équipe de prospection et l’Association ADECAED ayant réussi à mobiliser le maximum de personnes autour de l’événement Ekua-Alê. Vieux et vieilles, Sages et autorités locales, femmes et filles, enfants et adolescents, jeunes et adultes, visiteurs et touristes…tous y étaient !
Les habitants chantent, dansent après le mot d’accueil du Vieux du Village ; le cortège nous entraîne dans le village, vers la place publique à côté de l’église.

Plusieurs axes ont marqué le déroulement de cette édition.

Sur l’Axe Humanitaire et Artistique :
Ekua-Alê, une initiative, un facteur d’intégration. L’expression Kan Makan qui donne son nom à l’évènement trouve son équivalent dans la langue locale d’Ayomé-Edifou et se traduit par l’expression « Tchi NiTchi ». Le Chantier Ekua-Alê pour la quatrième fois vient de se tenir dans les plateaux du Togo, précisément dans les villages Ayomé et Edifou.
Plus d’une centaine de personnes ont été initiées aux notions premières en Informatique,

plus de 200 scolaires ont suivi des cours donnés par des enseignants–volontaires de la France et du Togo.
Plusieurs plants ont été mis sous terre aux abords de la cascade d’Ayomé.

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Juillet 2006

EKUA-ALE édition KUMBELE

Ekua-Alê 2006, rencontre socioculturelle, était placée sous le signe de l’échange d’où Kumbélé, le nom de cette édition. Et l’échange était réellement au rendez-vous. Un rendez-vous ou plutôt un carrefour des arts et de la culture qui, à certains moments, a pris l’aspect d’un forum. Forum de discussion autour des relations socio-culturelles Nord-Sud.

En effet, venus de France, de l’Espagne, du Bénin, de la RDC et du Togo, les volontaires se sont retrouvés à Yoh, village pittoresque à 126km de Lomé, Capitale du Togo. L’édition Kumbélé se voulait être un espace d’échange tous azimuts. Et entre ces volontaires séparés par la distance et les réalités socio-économiques, l’échange fut fatal. Les bénévoles ont découvert le Togo et sa culture à travers une vie d’ensemble qui a duré trois (3) semaines. Ils ont témoigné aux habitants de Yoh leur humanisme par des actions concrètes.

A Yoh, il a été question d’ateliers de formation.Fidèle à son programme, l’association socio-culturelle Kadam-Kadam a organisé trois(3) ateliers : un atelier de maîtrise d’instruments musicaux africains, un atelier de théâtre et un atelier de batik. Autant de formations concrétisées par des œuvres finales. Une soirée de spectacle-percus a été programmée le 24 juillet 2006 au chantier. Soirée au cours de laquelle chaque bénévole a extériorisé son savoir-faire transmis par Akounou. L’atelier de batik (teinture artistique de vêtement) quant à lui s’est terminé sur une note de fierté : chaque bénévole repart avec un tee-shirt peint et décoré par lui-même.

Une autre surprise attendait les enfants de Yoh au seul centre culturel de la localité : ceux-ci devaient vivre les grands moments de la performance de l’atelier-théâtre, spectacle de théâtre pour enfants « TrioTogoTa » mise en scène par Inès de Luna assistée de Luc K. Alanda.Evidemment les comédiens n’étaient autres que les participants à l’atelier théâtre, presque tous les volontaires.
Le volet action sociale constitue l’un des moments forts de cette édition Kumbélé. Les kadamiens ont mis un soin particulier à créer des conditions favorables à l’exercice d’actions humanitaires dans le village de Yoh. C’est à travers un soutien scolaire qui a duré une dizaine de jours que les bénévoles ont apporté leur assistance.Les participants ont du coup touché du doigt les réalités de l’instruction en milieu rural. Suite à des constats, à des interrogations, des analyses et discussions ont prouvé que le manque chronique de moyens engendre un désintéressement de la scolarité. Pour résoudre un tel problème, un planning d’aide de longue durée ne sera-t-il pas efficace ? C’est pour cela qu’un entretien a été organisé entre bénévoles. Dans quelle mesure Ekua-Alê peut-il être un creuset efficace d’aide à l’instruction au Togo ?
Un lot de matériels scolaires et de vêtements apportés par les bénévoles a été distribué aux élèves et aux enfants de Yoh.Le village de Yoh c’est aussi l’ethnie éwé venue de Notsè (90km de Lomé) jadis sujets du grand roi Agokoli (fin XVè - début XVIè sicles). Cascades, insectes tropicaux, essences et fruits tropicaux sont autant de curiosité qui ont retenu l’attention des bénévoles. Nous ne pourrions oublier Aného, ville coloniale située sur la côte. Là, les bénévoles ont contemplé le Lac Togo et l’embouchure près de la frontière Togo - Bénin.KADAM-KADAM Une association de jeunes amoureux de la culture qui, malgré le manque crucial de moyens matériel et financier, se battent pour participer au développement socio-culturel de l’Afrique. Une association composée de volontaires et d'artistes, tous humanistes, qui se cotisent pour soutenir leurs projets. C’est une association que l’on peut découvrir sur le Net et dont le site se réactualise régulièrement. Une association qui a en projet la construction d’un centre d’accueil et de formation socio-culturel devant comporter une bibliothèque, un musée, une galerie d’arts, deux salles de spectacle, une salle informatique et des logements etc. Mais tout ceci ne serait possible qu’avec l’aide des sponsors et des mécènes.
Nous ne pourrions oublier l’ambiance qui a prévalu tout le long du séjour des bénévoles.De l’aéroport au logement, de Lomé à Yoh en passant par Aného, il y a eu danses, chants, cris de joie et beaucoup d’émotions. Au centre de cette folle ambiance, des guitares , des calebasses résonnantes, du piano, des pierres parlantes, différents types de castagnettes et djembés. A chaque fois, les bénévoles ont répondu à l’appel du Djembé et, au fur et à mesure, les rythmes kadamiens ont pris place dans leurs cœurs.La majorité n’a pas hésité à s’offrir l’album du groupe musical Kadam-Kadam. Comme il fallait s’y attendre, ce séjour n’a pas manqué de susciter de l’émotion. Beaucoup d’émotion lorsque la bénévole Milena a raconté à sa mère, les larmes aux yeux, comment, abandonnée par une association, elle fut accueillie par Kadam-Kadam.
Beaucoup d’émotions aussi lors du Concert du Groupe Musical Kadam-Kadam en collaboration avec AHEP,Beaucoup d’émotions enfin au moment des au revoir et des adieux. A l’aéroport, les larmes ont coulé quand bien même on a promis de se retrouver.
Kumbélé c’est fini ! A Yoh il ne reste que les traces d’un chantier...d'un camp

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